Les Flandres : terre d’industrialisation Non au poulailler industriel à Pitgam
La Confédération paysanne est opposée à la création de cette ferme-usine de poules pondeuses de 106 938 animaux-équivalent à Pitgam.
Ce poulailler censé remplacer les élevages de poules en batterie, a tout d'un élevage industriel :
- recours à des capitaux majoritairement extérieurs à la ferme,
- très peu d'emploi par rapport à la quantité produite (1 seul emploi!),
- aucun lien au sol, au territoire...si ce n'est pour le rejet des effluents ou la pollution de l'air,
- exigences très faibles concernant le bien-être animal : 9 poules au mètre carré, pas de lumière naturelle
Avec ce type de projet, le paysan devient un simple « exécutant » en acceptant ce projet chez lui. Ce ne sont plus des producteurs mais bien des financiers qui portent le développement de ce type d'agriculture.
Par ailleurs, ce projet intervient dans un contexte de pression sur le foncier et sur les moyens de production très importante dans les Flandres avec plusieurs projets de poulaillers industriels dans le même secteur. De l'autre côté de la frontière l'industrialisation de l'agriculture a déjà fait rage et la concentration en élevage est telle qu'il n'est plus possible d'en créer de nouveaux...d'où cet appétit des sociétés belges pour les terres et les « opportunités » des Flandres françaises. Où cela va-t-il s'arrêter ?
Il est urgent d'arrêter cette fuite en avant et que les pouvoirs publics posent des actes en accord avec leur discours et les enjeux sur le climat et l'environnement.
Enfin, la Confédération paysanne souhaite préciser qu'il existe une alternative puisque la France manque actuellement d'œufs bio et labels. Il existe des formations et des aides pour les agriculteurs qui souhaitent se tourner vers ces types de productions rémunératrices pour les agriculteurs, créatrices d'emploi et plus respectueuses de l'environnement et des conditions de bien être animal.
Il y a urgence : l' industrialisation et la financiarisation de l'agriculture qui sont à l'œuvre dans notre région et particulièrement dans les Flandres, sont en train de détruire la capacité de résilience encore possible sur notre territoire.